Introduction
Nous allons voir comment installer une machine virtuelle exécutant debian 10 sur un NAS Synology.
Avant tout, qu’est-ce que c’est qu’une Machine Virtuelle (VM)?
Une machine virtuelle c’est une machine (un PC par exemple) qui est « logiciel » et exécuté sur un système hôte (dans notre cas le NAS).
Pour l’Hôte, la machine physique qui héberge la VM, ce n’est qu’un logiciel qui est plus ou moins isolé de notre système hôte.
Pour le système d’exploitation (OS) qui est installé dans la VM, cette dernière donne l’impression à l’OS qu’il s’exécute sur une vraie machine.
En résumé et pour faire simple, c’est un cube (notre VM), qui est dans un cube (notre Hôte), qui ne sait pas qu’il est dans un cube (l’isolation).
A quoi ça sert?
A plein de chose, du fait de l’isolation et de l’indépendance des VM, en cas de virus, seul la VM et les fichiers dont elle a accès risquent d’être compromis; pas besoin d’avoir un PC en réserve afin d’installer une machine de test; une fois configurer, votre installation peut être répliquée en quelques clics; a vous de trouver l’usage le mieux adapté a vos besoins, n’hésite pas à expérimenter.
https://www.synology.com/fr-fr/knowledgebase/DSM/help/Virtualization/VDSM_desc
Pré-requis:
Pour ce tuto il nous faudra un NAS Synology compatible Virtual Machine Manager:
- Série 20:FS6400, FS3400, RS820RP+, RS820+, DS620slim, SA3400
- Série 19:RS1619xs+, RS1219+, DS2419+, DS1819+, DS1019+, DVA3219
- Série 18:FS1018, RS3618xs, RS2818RP+, RS2418RP+, RS2418+, RS818RP+, RS818+, DS3018xs, DS1618+, DS918+, DS718+, DS218+
- Série 17:FS3017, FS2017, RS18017xs+, RS4017xs+, RS3617xs+, RS3617RPxs, RS3617xs, DS3617xs, DS1817+, DS1517+
- Série 16:RS18016xs+, RS2416RP+, RS2416+, DS916+
- Série 15:RS815RP+, RS815+, RC18015xs+, DS3615xs, DS2415+, DS1815+, DS1515+
- Série 14:RS3614xs+, RS3614RPxs, RS3614xs
- Série 13:RS10613xs+, RS3413xs+
- Série 12:RS3412RPxs, RS3412xs, DS3612xs
- Série 11:RS3411RPxs, RS3411xs, DS3611xs
Un OS compatible :
- Famille Windows:
Windows: 7, 8, 8.1, 10
Windows Server: 2008, 2008 R2, 2012, 2012 R2, 2016
Remarques:
1. Un espace disque d’au moins 20 Go est nécessaire pour Windows 8.1, Windows 10 et Windows Server.
2. Au moins 2 Go de mémoire sont nécessaires pour la version 64 bits de Windows 10. - Famille Linux:
CentOS: 7.0 – 1406, 7.1 – 1503, 7.2 – 1511, 7.3 – 1611
Fedora: 19, 21, 22, 23, 24, 25
OpenSUSE Leap 42.2
Red Hat Enterprise Linux: 7.0, 7.1, 7.2, 7.3
Suse Linux Enterprise Desktop 12
Ubuntu: 15.04 (i386 & 64 bits), 15.10 (i386 & 64 bits), 16.04.1 LTS (i386 & 64 bits), 16.10 (i386 & 64 bits)
Remarques:
1. Un espace disque dos moins 100 Go est nécessaire pour OpenSUSE.
2. Au moins 2 Go de mémoire sont recommandés pour Ubuntu.
Un système de fichier compatible:
Avant d’installer le paquet Virtual Machine Manager, configurez au moins un volume Btrfs. Le volume sera utilisé comme stockage pour les machines virtuelles.
Mémoire nécessaire:
| Type d’installation | RAM (minimum) | RAM (recommandée) | Disque dur |
|---|---|---|---|
| Sans bureau | 256 mégaoctets | 512 mégaoctets | 2 gigaoctets |
| Avec bureau | 512 mégaoctets | 2 gigaoctets | 10 gigaoctets |
L’image du CD d’installation:
Pour notre tuto ce sera celle de debian 10 disponible ci-dessous
https://cdimage.debian.org/debian-cd/current/amd64/iso-cd/debian-10.4.0-amd64-netinst.iso
Sources:
https://www.synology.com/fr-fr/dsm/packages/Virtualization
https://www.synology.com/fr-fr/dsm/feature/virtual_machine_manager#supports_OS
https://www.synology.com/fr-fr/knowledgebase/search/virtual%20dsm
https://www.debian.org/releases/stable/i386/ch03s04.fr.html
Installer Virtual Machine Manager (VMM)
Connectez-vous à votre interface DSM
Ouvrez le centre de paquets

Installez « Virtual Machine Manager »

Petit tour de présentation
Ouvrez VMM, puis allez dans « Machine Virtuelle »

Ici vous retrouverez vos différentes instances de machines virtuelles (VM). Si vous avez configuré un « Cluster », les VM des autres NAS fessant parti du cluster seront aussi ici et administrable depuis cette section.
Nous retrouvons donc ici toutes nos VM et les informations suivantes: Nom, Status (Arrêté, en cours d’exécution,…), High Availabilty (plus d’info ici ), Hôte en marche (Si vous avez un cluster, vous saurez quel NAS exécute votre VM), IP (retourne l’IP de votre VM, il peut être nécessaire d’installer sur cette dernière « Guest-Agent«
Création de la machine virtuel
Maintenant que VMM est installé et que nous avons fait un rapide tour du propriétaire, nous pouvons créer des machines virtuelles afin d’exécuter n’importe quel système d’exploitation (OS).
Allez dans « Créer » > « Créer »

Bienvenue dans l’assistant de création de machine virtuel.
Ici nous allons choisir quel système d’exploitation (OS) nous allons installer dans notre VM

Nous allons installer Debian 10, qui fait partie de la famille Linux.
Donc nous sélectionnons Linux.
Puis on clique sur « Suivant »
Sélectionnez le volume sur lequel vous souhaitez installer votre VM le cas échéant.

Nous renseignons ensuit le nom de la VM, le nombre de processeur(s), la quantité de mémoire, la carte vidéo et si on le souhaite une petite description.

Dans la configuration avancée Processeur(s)
:

- Nom : spécifiez un nom pour la machine virtuelle.
- CPU : définissez le nombre de cœurs du CPU.
Activer le mode de compatibilité du CPU : vous pouvez également activer le mode de compatibilité du CPU pour autoriser la migration en direct entre deux hôtes dotés de modèles de CPU différents.
Activer Hyper-V Enlightenments : cela peut améliorer les performances des machines virtuelles de série Windows.
Threads de CPU réservés : vous pouvez réserver des threads de CPU pour la machine virtuelle devant offrir les meilleures performances : ces threads de CPU réservés ne peuvent pas être utilisés pour d’autres services ou machines virtuelles.
Pondération relative du CPU : vous pouvez personnaliser la pondération relative des machines virtuelles qui partagent des threads de CPU physiques afin de déterminer les machines virtuelles qui bénéficieront de davantage de ressources en cas de conflit de CPU.
- Mémoire : définissez la taille de la mémoire. La taille de la mémoire définie ici sera réservée lorsque vous activerez la machine virtuelle.
- Carte vidéo :
cirrus : carte vidéo Cirrus Logic GD5446. Toutes les versions de Windows à compter de Windows 95 doivent reconnaître et utiliser cette carte graphique.
vga : carte VGA standard avec extensions Bochs VBE. Toutes les versions de Windows à compter de Windows XP doivent reconnaître et utiliser cette carte graphique. Elle prend en charge une résolution plus élevée.
vmvga : comparée à vga, vmvga est une carte d’affichage virtuelle plus évoluée.
- Description : description simple de la machine virtuelle permettant de la reconnaître facilement. La description peut comporter 64 caractères maximum.
Adapter la configuration de la VM a vos besoins.
Si vous vous apercevez par la suite qu’il vous manque des ressources, ou inversement que vous en avez réservé de trop, vous pourrez par la suite les réadaptés.
Pour notre installation basique nous allons utilisé le minimum:

Dans la configuration avancée on laisse tout par défaut.
En suite nous passons à la configuration du stockage:

Ici vous pouvez spécifier le nombre de disque virtuel que vous souhaitez ainsi que leur taille.
Configuration avancée des disques virtuel
:

Pour notre configuration basique 10Go seront amplement suffisants.
Même chose qu’avant, si besoin vous pourrez aussi bien augmenter la taille des disques que leur nombre.

Ensuite on choisit l’interface réseau:

Configuration avancée des interfaces réseau
:

Petite astuce:
Copiez l’adresse MAC de la machine virtuel, puis dans les paramètres de votre routeur, créez une réservation d’IP. Ceci vous permettra de fixer l’IP de votre VM grâce au serveur DHCP de votre routeur.
Autres Paramètres:

- Fichier ISO pour le démarrage : choisissez un fichier ISO, il sera lancé au démarrage de la VM.
- Fichier ISO supplémentaire: choisissez un fichier ISO supplémentaire.
- Lors de la création d’une machine virtuelle Windows, Guest Tool for Virtual Machine Manager est automatiquement téléchargé.
- Virtual DSM ne prend pas en charge les CD-ROM.
- Démarrage automatique : indiquez si vous souhaitez procéder au démarrage automatique de la machine virtuelle lors de la mise sous tension de votre Synology NAS.
- Si HA est activé, les paramètres ne seront pas valides.
- BIOS : sélectionnez le type de BIOS à affecter à la machine virtuelle.
- Disposition du clavier : sélectionnez la disposition du clavier à affecter à la machine virtuelle.
- Contrôleur USB virtuel : sélectionnez le contrôleur USB à affecter à la machine virtuelle.
- Périphérique USB : choisissez des périphériques USB parmi les hôtes pour la machine virtuelle.
- Un périphérique USB ne peut être affecté à plusieurs machines virtuelles.
- Une machine virtuelle ne peut utiliser que le périphérique USB qui appartient à l’hôte actif de la machine virtuelle.
- Sous certains systèmes d’exploitation plus anciens, (par exemple, Windows 7) un contrôleur virtuel USB 3.0 peut nécessiter l’installation d’un pilote nec-xhci, ce qui peut provoquer des problèmes d’incompatibilité.
- Lors de l’utilisation d’un contrôleur virtuel USB 2.0, branchez le périphérique USB 3.0 sur le port USB 2.0 de Synology NAS.
- Lorsqu’une machine virtuelle fait l’objet d’une migration en direct, les périphériques USB sont démontés.
- Un périphérique USB est démonté s’il n’existe pas sur l’hôte sur lequel une machine virtuelle s’exécute.
Nous allons donc monter dès le démarrage de notre VM, l’image du cd d’installation de debian 10 précédemment téléchargée, cette dernière doit être sauvegardée sur votre NAS.
Concernant le « Contrôleur USB Virtuel », vous avez la possibilité, dans la mesure ou vous avez un périphérique USB connecter au NAS, de l’attitré a votre VM.
Par exemple, si vous souhaitez utiliser votre VM pur hébergé votre server domotique type « Domotics » ou « Jeedom », et que vous souhaitez lui ajouté une clef USB z-wave, branché cette dernière, activé le contrôleur USB Viruel puis sélectionnée votre clef dans « Périphérique USB ». Cliquez sur le « + » pour ajouter d’autre périphérique, si bien sur vous en avez plusieurs a ajoutés.
Attribution des permissions:

Pour attribuer des autorisations à des utilisateurs ou à des groupes : les utilisateurs ou les groupes sélectionnés sont autorisés à mettre sous tension, arrêter, forcer l’arrêt, redémarrer, suspendre, reprendre ou annuler la suspension de la machine virtuelle via Virtual Machine Manager.
Les comptes locaux doivent se connecter à l’hôte pour gérer la machine virtuelle. Les utilisateurs de domaine peuvent toutefois gérer la machine virtuelle en se connectant à n’importe quel hôte.
En résumé:

Ici nous pouvons vérifier l’ensemble des paramètres que nous avons renseignés.
Si tout est correct et que l’on souhaite commencer l’installation de l’OS tout de suite, on coche la petite case « Mettre en marche la machine virtuel après sa création », puis on clic sur « Appliquer ».
Installation de l’OS
Documentation détaillée disponible ci-dessous:
https://www.debian.org/releases/stable/amd64/
Après quelques instants, la machine virtuel devrait avoir pour Statut « En cours d’exécution ».
Sélectionné là puis cliqué sur « Connecter »:

Un nouvel onglet devrait s’ouvrir.

Si ce n’est pas le cas, c’est embêtant! Soit c’est le bloqueur de pubs qui a empêché l’ouverture de l’onglet soit c’est votre navigateur qui a un paramètre bloquant.
A partir d’ici, votre navigateur web est l’écran de votre VM.
Pour interagir dedans, cliqué avec votre souris dans l’écran.
La procédure qui suit est la même que pour une machine physique lambda.
Donc on clique dans l’écran et on appuie sur la touche « entrée » pour lancer l’installation en mode graphique.
On sélectionne la langue souhaitée:

Le pays:

Disposition du clavier:

Après une rapide installation des dépendances et configuration réseau, vous serez invité à donner un nom a votre VM. Si vous n’avez pas de serveur DHCP ou que l’installation ne se déroule pas correctement, il se peut que vous soyez dans l’obligation de le configurer manuellement. Si c’est le cas et que ce n’est pas abordé ici, referez-vous à la doc officielle:
https://www.debian.org/releases/stable/amd64/
Indiqué le nom de VM souhaiter de votre machine:

Le cas échéant un domaine:

Si vous configurez votre VM pour qu’elle devienne un server et que vous avez un nom de domaine; les noms doivent être correctement renseigné pour vous faciliter son utilisation. Ainsi les adresses comme : « ftp://debian.domaine.com » (où dans cet exemple, la machine ou serveur se nomme « debian » et le domaine « domaine.com ») pourront être utilisés plus facilement.
Ne renseignez pas de domaine que vous ne possédez pas!
Par exemple « google.com »
Vous devez impérativement posséder le domaine renseigné.
Nous renseignons ensuite le mot de passe du super utilisateur:

Il est vivement conseillé de renseigner un mot de passe fort et unique.
Il vous sera demandé pour passé en Super Utilisateur avec la commande » su »
Nous créons ensuite un compte utilisateur:

Avec un nom d’utilisateur qui vous sera demandé pour vous connecter:

Ainsi qu’un mot de passe pour ce compte utilisateur:

Nous allons maintenant partition notre disque dur (« virtuel »):

Nous n’allons pas voir en détail toutes les options de partitionnement, nous nous contenterons d’un partitionnement « Assisté – utiliser tout un disque avec LVM ».
On sélectionne notre disque:

On choisit le schéma, dans notre cas, toujours au plus simple, « Tout dans une seule partition »:

On récapitule les modifications qui vont être apportés au disque dur (« virtuel »):

On sélectionne bien entendu la case « oui » avant de cliquer sur continué.
On définit l’espace qui sera utilisé par l’assistant:

Avec leurs partitionnements:

On oublie pas de cochez « oui ».
Le « système de base » va commencer à s’installer:

Durant cette phase, il va si besoin télécharger certains fichiers nécessaires qui ne sont pas forcément sur le CD.
A la fin de ce processus, on nous demande si on a un autre support à analyser.

Dans notre cas « non ».
Ensuite, nous allons choisir le pays le plus proche (si le vôtre n’est pas référencé bien sur):

Et enfin le serveur miroir:

Si vous avez un proxy:

Patientez le temps du téléchargement et de l’installation:

Ensuite on nous demande si on veut participer aux statistiques:

Puis nous allons sélectionner les différents logiciels dont nous allons avoir besoin:

- Environnement de Bureau Debian permet d’installer un bureau ou pas. L’installation d’un environnement de Bureau peut se faire plus tard, ou ne pas se faire du tout, ce n’est souvent pas indispensable pour un serveur. Parmi les bureaux proposés, on trouve:
- serveur web comprend une pré-sélection de paquets dédiés au serveur Web.
- serveur d’impression comprend une pré-sélection de paquets dédiés au serveur d’impression.
- serveur ssh permet l’activation du protocole ssh et la prise de contrôle à distance.
- utilitaires usuels du système comprend une série d’application pour gérer votre système d’exploitation.
Dans le cas où vous souhaitez installer Debian 10 afin de créer votre propre serveur, il n’est nullement nécessaire d’avoir un bureau, un serveur web ou un serveur d’impression pré installé.
En revanche, avoir un serveur SSH vous permettra d’avoir un accès plus facile via Putty ( pour l’interface de commande) ou filezilla (pour le transfère de fichiers)

L’installation des logiciels commence:

Et enfin nous allons installer GRUB sur le secteur d’amorcage (dur disque virtuel):

On sélectionne la première partition:

Et là, c’est le drame…

L’installation est terminée!
La VM va redémarrer et vous devriez vous retrouvez sur la fenêtre de connexion:

Sources:
https://debian-facile.org/doc:install:installation-standard-stretch
https://debian-facile.org/doc:install:install
https://memo-linux.com/debian-9-installation-pas-a-pas/
https://www.synology.com/fr-fr/knowledgebase/DSM/help/Virtualization/virtual_machine

